Vue de loin, la Polynésie française est surtout connue par les noms de TAHITI et de BORA BORA , qui sont de quasi synonymes au mot « paradis ». Plage de sable blanc ensoleillées et cocotiers mais surtout belles « vahinés » et beaux « tanés » dansant le tamure au son des ukulélés…

Vahinés et tanés
Au marché de Papeete

Habitants sur place nous avons l’objectivité du convaincu. Mais nous pensons effectivement que Tahiti est l’endroit de la Terre le plus proche du Paradis.

La Polynésie française est un « Pays d’Outremer », statut spécifique lui conférant une importante autonomie administrative et politique vis à vis de la France.

Tout en étant partie intégrale de la République Française, la Polynésie française, fonctionne politiquement comme une démocratie représentative spécifique et dispose d’un gouvernement propre. Elle est dirigée par un président, élu par une assemblée dont les membres sont des représentants élus au scrutin proportionnel. Le président constitue et dirige le gouvernement.

Située au milieu de l’Océan Pacifique Sud à plus de 5000 km de la Nouvelle Zélande, 8000 de l’Australie, la Polynésie française est géographiquement à l’écart des grands courants migratoires en provenance de l’Asie ou de l’Amérique du Sud.

Son climat est tropical, relativement moins exposé aux cyclones que ne le sont des îles ou archipels de même latitude Nord ou Sud comme les Antilles dans l’Océan Atlantique ou La Réunion dans l’Océan indien.

Peuplée il y a environ 1000 ans par des explorateurs venus de Mélanésie, la Polynésie française comprenait une population importante et variée, à peu près aussi importante que celle d’aujourd’hui (estimée à 250 000 habitants) jusqu’à l’arrivée des premiers explorateurs occidentaux qui ont apporté des maladies provoquant des hécatombes. Il ne restait en 1900 qu’une dizaine de milliers de Polynésiens de souche.

La France a hérité de la Polynésie française par le don que lui en fit le Roi POMARE IV.

Longtemps colonisée par les anglais, la Polynésie française a été fortement influencée par la culture anglo-saxonne et le protestantisme qui reste très vivace malgré les tentatives de reprise en main que l’Eglise catholique et de l’Etat français ont engagé via la langue française, les obligations vestimentaires et la régulation des moeurs.

Aujourd’hui la population compte 280 000 âmes dont 50% de jeunes de moins de 25 ans

Comme elle le fut en France métropolitaine sous Jules Ferry, L’école a été un vecteur essentiel d’unification du pays et de ses variétés culturelles notamment avec le concours de différentes institutions religieuses. Ainsi l’école Sainte Thérèse Saint Paul (STTP) à Tahiti, a été fondée par les « Petites soeurs de Cluny » et est sous tutelle des « frères de Ploërmel ».

L’enseignement public est omniprésent sur tout le territoire de la Polynésie française y compris dans des endroits forts reculés et un nombre de classe très faible alors que les écoles privées sont regroupés dans les grands foyers d’habitat et sont de grands établissements.

Les décrets-lois de 1939, dits décrets Mandel, sont appliqués en Polynésie comme par exemple en Guyane. Ces décrets permettent à toutes les sensibilités religieuses de bénéficier d’une aide publique. En effet, en raison de la non-application de la loi de 1905, le régime cultuel issu des décrets Mandel autorise un financement public du culte. Ces décrets créent une nouvelle catégorie de personne morale de droit public, le conseil d’administration des missions religieuses, pour gérer les biens de ces missions. Placés sous une étroite tutelle de l’Etat, ces conseils d’administration bénéficient d’avantages fiscaux.

Mais les pouvoirs publics laïcs n’ont pas tout laissé aux institutions religieuses et il comprend à ce jour le plus gros contingents d’élèves depuis la maternelle jusqu’à l’université. Les écoles religieuses se limitant au primaire et un peu au secondaire.

L’éducation fait partie des prérogatives de la Polynésie française dans son statut d’autonomie.

Néanmoins elle est encadrée par un « vice rectorat » qui veille à ce que l’essentiel du programme français soit respecté, ce qui en fin de compte ne laisse pas grande marge de manoeuvre. Les diplômes ou distinctions délivrées, relèvent de cadres juridiques français sont donc reconnus en Europe, mais ils n’ont que rarement d’équivalence avec ceux des états géographiquement proches tels que la Nouvelle Zélande ou l’Australie, les USA ou la Chine. La France maintient son autorité sur un territoire éloigné qui revêt pour elle une importance stratégique de premier plan. Le tout avec l’approbation tacite des Etats Unis, dans le but de contrebalancer le poids croissant de la Chine dans l’Océan Pacifique.

L’enseignement s’organise de la façon suivante:

– Maternelle, enfants de 2 à 5 ans (cycle1)

– Elémentaire: enfants de 6 à 8 ans (cycle 2: Cours préparatoire- Cours élémentaire 1° année – Cours élémentaire 2° année) et début du cycle 3 (Cours moyen 1° année-Cours Moyen 2° année…la 6° qui en est la troisième année est située physiquement au Collège…nouvelle réforme…)

Selon les années la répartition des élèves dans les classes se fait en parité entre filles et garçons et également en fonction de leur niveau, de leurs difficultés spécifiques de façon équilibrer les classes.